Une étude menée par le professeur Leonie K. Elsenburg et ses collègues de la section d’épidémiologie du département de santé publique de l’Université de Copenhague révèle qu’il existe un lien entre l’adversité dans l’enfance et le développement du diabète de type 2 (T2D) chez les jeunes adultes (16-38 ans). La recherche visait à déterminer s’il existait un lien entre l’adversité dans l’enfance et le développement de la T2D chez les jeunes adultes, tant chez les hommes que chez les femmes. L’étude s’est appuyée sur des données de l’étude danoise de cohortes sur le cours de la vie (DANLIFE), qui comprenait des informations sur les antécédents et les adversités infantiles des enfants nés au Danemark depuis le 1er janvier 1980.
L’adversité dans l’enfance peut inclure des expériences telles que des mauvais traitements, des maladies physiques ou mentales dans la famille et la pauvreté, et elle a été associée au développement du diabète même chez les jeunes adultes. Les événements et circonstances adverses peuvent déclencher des réponses physiologiques de stress et affecter le comportement du système nerveux, des hormones et de la réponse immunitaire de l’organisme. Ils peuvent également affecter le bien-être mental et entraîner des changements de comportement qui ont des répercussions négatives sur la santé.
La prévalence mondiale de la diabète de type 2 (T2D) chez les adolescents et les jeunes adultes a considérablement augmenté au cours du dernier siècle, principalement en raison des changements de mode de vie et des taux d’obésité. L’apparition précoce de la maladie (avant l’âge de 40 ans) semble avoir une pathologie plus agressive, et les personnes touchées sont en âge de travailler, peuvent nécessiter un traitement à vie et sont confrontées à un risque accru de complications.
Les chercheurs ont utilisé des données de l’échantillon de l’étude DANLIFE, qui a été divisé en cinq groupes d’adversités infantiles basés sur des décomptes annuels d’exposition aux adversités dans chacune des trois dimensions suivantes: privation matérielle (pauvreté familiale et chômage de longue durée des parents), perte ou menace de perte (maladie somatique des parents, maladie somatique des frères et sœurs, décès des parents, décès des frères et sœurs) et dynamique familiale (placement en foyer d’accueil, maladie psychiatrique des parents, maladie psychiatrique des frères et sœurs, abus d’alcool des parents, abus de drogues des parents et séparation maternelle).
Sur une population d’étude de 1 277 429 personnes, un total de 2 560 femmes et 2 300 hommes ont développé un T2D au cours du suivi, qui a duré en moyenne 10,8 ans. Les auteurs ont observé que, par rapport au groupe « Faible adversité », le risque de développer un T2D à un jeune âge adulte était plus élevé dans tous les autres groupes d’adversité, tant chez les hommes que chez les femmes. Les résultats de l’étude soulignent l’importance de l’identification des facteurs de risque du T2D chez les jeunes adultes pour la santé publique et mettent en évidence la nécessité d’introduire des améliorations.
Clément Destoumieux
Actualité : + 20 ans dans des projets juridiques et informatiques complexes en France, au Royaume-Uni et en Espagne Expert pour BioExpert, réseau exclusif d'experts dans les secteurs des sciences de la vie et de l'investissement. Coordinateur des startups de l'ANIS (Association espagnole des journalistes de la santé) Lider santé digitale à l’Asociación Española de Start up Membre actif de l'ASEBIO (principale Association de Biotech Españoles) Passé : Sociedad Española Informática de la Salud MBA à l’Ecole Des Mines – Nantes Master spécialité à l’Ipag Business School à Paris